Un salarié a dérobé les données de trois millions de comptes bancaires, dont ceux de 173.000 entreprises. Le Québec est en émoi.
Le braquage est stupéfiant. Il a suffi de quelques clés USB à un salarié du Mouvement Desjardins, la banque des Québécois, pour dérober les données de trois millions de comptes bancaires, dont ceux de 173.000 entreprises. «Quelle vulnérabilité de la part d’une aussi grande institution financière», s’indigneLe Journal de Montréalà la suite du vol, révélé jeudi. Guy Cormier, le président de Desjardins, la principale institution bancaire du Québec, avec sept millions de clients, 47.000 employés et 304 milliards de dollars d’actifs, a annoncé qu’un employé a téléchargé les noms, prénoms, adresses, courriels, numéros de téléphone, numéros d’assurances sociales (équivalent d’une carte d’identité) et les habitudes transactionnelles de 40 % de la clientèle.
» La direction de Desjardins assure que les mots de passe des comptes bancaires sur Internet n’ont pas été volés et qu’il ne s’agit pas d’une cyberattaque. Le conseiller en marketing aurait été arrêté, sans que l’on sache s’il a mis les données sur le Dark Web ou les a transmises à des tiers. Si c’est le cas, des délinquants pourront demander des cartes de crédit dans des banques canadiennes en lieu et place des clients lésés. Ces derniers ont entamé des recours collectifs contre Desjardins pour 8 milliards de dollars. Le Québec est en émoi. Comment une seule personne peut-elle avoir accès à autant de comptes? Assurant qu’il s’entourait des meilleurs experts en sécurité informatique, Guy Cormier a déclaré: «Je tiens à rassurer nos clients. Les avoirs qu’ils détiennent chez Desjardins et les transactions qu’ils effectuent sont protégés.»