Les deux géants de la tech tempêtent contre la réforme « sans précédent » préconisée par l’Autorité de la concurrence australienne pour encadrer la mainmise des plates-formes sur l’économie digitale.
En retrait dans la bataille que mènent les législateurs américains et européens pour mieux réguler la mainmise des Gafam sur l’économie digitale, l’Australie pourrait bien combler son retard. L’Australian Competition and Consumer Commission (ACCC), le gendarme de la concurrence, prépare une réforme « sans précédent », de l’aveu même de Facebook et Google.
« L’ACCC considère que la puissante mainmise de plates-formes digitales comme Facebook et Google sur leur marché justifie une surveillance accrue de la part du régulateur », avait commenté le patron de l’organisme, Rod Sims, à l’occasion de la publication du rapport préliminaire en décembre.
Le document de plusieurs centaines de pages suggère un « big bang » des réglementations australiennes en plusieurs volets. La plus emblématique consiste en la création de deux sentinelles dotées de moyens juridiques puissants, dédiées respectivement au marché de la publicité en ligne et au « news ranking », le classement des actualités.